Nos petites séances de tournage s'enchaînent mais cela prend beaucoup de temps, comme les élèves l'ont tout de suite remarqué. Et nous n'avons généralement qu'une heure, et encore, pas très souvent... Heureusement qu'un surveillant, Abdoulaye, s'est porté volontaire pour nous aider car le projet l'intéresse : quand il n'est pas occupé il vient aider à gérer le reste de la classe pendant qu'un groupe est en train de tourner, par exemple. Nous avons un deuxième aide, Jean-Pierre, agent d'entretien : il nous a trouvé de grands cartons pour nos bricolages, il nous a monté des choses encombrantes jusqu'à la classe, il a débarrassé l'ancien atelier pour nous servir de lieu de tournage pour l'un de nos sketches... Bref, heureusement que la bonne volonté est là pour nous aider !
Au niveau du montage et du tournage nous avons eu une première série de choix à faire, même si tout n'est pas tourné. Les élèves ont pris les premières décisions mais au retour des vacances il va falloir procéder à plusieurs nouveaux votes pour décider l'ordre des sketches, leur titre, les acteurs principaux, etc.
Il nous reste aussi du matériel à réunir pour la scène finale ainsi que quelques autorisations à obtenir et des cartons à décorer. Il va falloir speeder pour être dans les temps, nous n'aurons peut-être pas le temps de finir tous les sketches prévus...
L'écriture d'un des sketches a soulevé pas mal d'interrogations et un débat très riche sur le thème "qu'est-ce qui est pire", confrontant sexisme, racisme, homophobie, antisémitisme, islamophobie, ségrégation sociale... Difficile de ne pas établir des hiérarchies ! Quelques élèves considèrent que le racisme ou le rejet d'une religion, c'est beaucoup plus grave que le sexisme, d'autant plus que les attentats de 2015 ont montré qu'on tue pour des idées de ce genre. Mais d'autres leur répondent que de nombreuses filles et femmes meurent sous les coup, même en France, et que c'est grave aussi ! En conclusion une élève fait remarquer que même si se faire tuer c'est pire que de subir des inégalités, ce n'est pas une raison pour devoir les accepter. Tout le monde admet que savoir ce qui est le pire n'est pas le plus important, et qu'il faut surtout refuser toutes les inégalités et être solidaires de tous ceux qui en souffrent.
Voilà, vivement la rentrée pour reprendre le tournage ! Voici quelques photos de nos derniers tournages.
Marion Méranger-Galtier
Merci pour ce témoignage très intéressant, en particulier sur vos discussions autour de l'intersectionnalité des oppressions et la difficulté de ne pas les comparer et d'y mettre des hiérarchies. C'est aussi une des raisons qui motive ce concours l'argument très fréquent que le sexisme, et les violences faites aux femmes sont des sujets mineurs par rapport aux autres oppressions, il y a toujours plus grave, alors qu'effectivement et malheureusement, en France, 1 femme meure sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint tous les 2 jours 1/2. Merci de votre retour d'expérience, c'est vraiment intéressant, le blog est fait pour ça. J'espère que vous avez l'intention de mettre un peu de ces discussions dans votre film ? ou faire un petit film "docu" off avec les jeunes sur ces discussions ? nous n'avons jamais vraiment eu un film sur ce sujet et je pense que ce serai primordial.
RépondreSupprimerBon courage à toute votre équipe.
BRAVO de toute l'équipe de teledebout
Merci de vos encouragements ! :)
SupprimerNon nous n'avons pas prévu de filmer nos débats, qui se déroulent dans le cadre habituel de nos discussions de Vie de Classe au collège, alors que notre film est une succession de scènettes de fiction... Mais pourquoi pas pour l'année prochaine !